Je m'engageais sur un petit sentier de forêt pas vraiment très sûre de moi (je n'ai jamais aimé être dans la forêt toute seule !).
Quelques instant plutôt on m'avais confié la mission d'escorter un groupe de pèlerins possédant une carte indiquant l'emplacement d'un certain tombeau légendaire...

"Faudrait déjà les trouver ces pèlerins !, grognais-je. Et puis il est impossible de s'y retrouver ici ! A cause des arbres il fait aussi noir quand pleine nuit !"

Mais à peine avais-je prononcé ces mots que des bruits de combat et des cris parvinrent à mes oreilles.

"Bah au moins je sais où ils sont maintenant ! Reste plus qu'a trouver le chemin !"

Je couru le plus vite possible : il ne fallait pas que les bandits tuent les pèlerins et leur volent la précieuse carte avant mon arrivée ! Je me perdis. Je pensais retrouver le chemin des cris mais quelques secondes après pouf! plus rien ! Et cela continua pendant une dizaine de minutes. Ces dix minutes suffirent à m'énerver au plus haut point !

"C'est pas possible ! Ils sont où ?, criais-je."

Ce fut une très bonne idée car plusieurs voix me répondirent :

"Ici ! Sauvez nous je vous en supplie !
Nous sommes derrière vous ! A l'aide .."

Je n'eu pas le loisir d'en entendre plus car trois bandits bondirent vers moi et m'encerclèrent...

Je préparais mentalement un bon nombre de plans qui pourraient me permettre de me tirer de ce mauvais... Peine perdue je n'arrivai pas à me concentrer ! Quelle horreur que de voir que l'on a la tête aussi vide qu'une coquille dans les situations critiques !

" Aller ce n'est que trois bandits armés de dagues... Ce n'est rien que cela..., soufflais-je pour me rassurer."

Bon... Ils tournaient maintenant autour de moi en resserrant leur cercle comme une étreinte mortelle. Ils arboraient tous les trois de grands sourires de vainqueurs. Pour eux, je n'étais qu'une petite proie sans défense ! La colère monta en moi (je m'énerve facilement !). Mais elle atteint son maximum lorsqu'un homme lança :

"Ce n'est qu'une fille et même pas armée ! On va pas te faire de mal... Viens par la... Ne fais pas ta timide !"

Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Sans attendre une seconde de plus, j'arrachais la tête de l'homme grâce à mes vecteurs. Le corps s'effondra par terre, inerte. Les autres ne comprirent pas assez vite. Ils n'eurent pas le loisir de s'enfuir. Je pris un à la gorge et l'étouffa. Le dernier survivant demanda grâce en se jetant à mes pieds. Je fis mine de réfléchir, mais je me dis : Moins il y aura de bandit et moins j'aurai de mal à sauver ces pèlerins ! Et je l'achevais. Mais je ne savais encore rien de ce qui m'attendais par la suite...

Je me retrouvais avec trois cadavres à mes pieds. Je les cachais derrière un arbre avant de reprendre ma mission de sauvetage. Je scrutais avidement les alentours pour voir si d'autres bandits n'allaient pas me prendre par surprise. Personne à l'horizon... Je continuais mes recherches pour retrouver les pèlerins mais je ne voyais toujours rien... Tout à coup quelque chose de froid vint me chatouiller les orteils.

" Ah ! C'est quoi ?, m'écriais-je un peu surprise sur le coup."

Après observation, je vis qu'un petit filet d'eau, presque invisible, s'écoulait autour d'une petite colline avant d'aller se jeter, très à l'Ouest, dans une rivière plus affluente. J'avais avancé et m'étais simplement arrêtée dans l'eau.

"Comment cela est-il possible ? D'où vient cette eau ?"

Je continuais mon exploration en me raccrochant à ce détail qui allais peu être m'aider à retrouver le groupe que je devais protéger... et aussi probablement le reste des bandits bien décidés à garder leurs prisonniers et la carte. En remontant, le filet se transforma en ruisseau, puis en une petite rivière. Mais ce qui avait surtout augmenté, c'était le volume sonore : un grondement assourdissant qui couvrait tous les bruits alentours.

"C'est impossible que je ne l'ai pas entendu de là où j'étais tout à l'heure !"

Mais je trouvais la réponse un moment plus tard quand je trébuchais sur une grosse pierre. Une idée germa dans ma tête. Vite, je fis le tour de la colline. En passant au nord du talus, je notais la présence d'une cascade : voilà d'où venait le bruit !
Six minutes plus tard, j'étais revenue à mon point de départ. J'avais vu trois autres pierres pareilles à celle sur laquelle j'avais trébuché.

"Mais oui ! C'est une barrière magique qui rend complètement inaudible et invisible ce qui se trouve sur la colline ! Il ne me reste plus qu'a la désactiver !"

Plus facile à dire qu'à faire ! Je n'avais jamais désactivé une barrière magique !

"Rahh ! Trop dur là ! Comment je pourrai faire ?? Je sais que les personnes que je chercher sont juste là sous mes yeux ! Ils doivent bien rigoler en me voyant..."

Cependant, une chose ne tournait pas rond : comment des simples bandits de chemins auraient pu créer une barrière magique sans l'aide d'un magicien ? Mais peu être qu'il y avait un magicien avec eux... Non, impossible ! Soudain, l'air s'emplit d'un long cris perçant et rauque. D'ailleurs, il résonnait et on l'entendait mal parfois. Ce fus bref, comme un éclair qui frappe le sol. Mais bien sûr ! Il n'y avait jamais eu de barrière ou quoi que se soit d'autre ! Ils étaient tout simplement entrés dans la colline pour se cacher !

"Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Le cris que j'ai entendu était parfois étouffé. Normal car il y avait l'eau de la cascade !"

Sans perdre plus de temps, je m'élançais vers le nord de la colline où se trouvait la cascade que j'avais repéré un peu avant. J'escaladai sans mal les pierres quoi que parfois un peu glissantes. Je passais ma tête, puis mon corps entier à travers le rideau d'eau. Il faisait sombre à l'intérieur. Heureusement, mes yeux s'habituaient très bien à l'obscurité. J'avançais, et quelques mètres plus loin, je vis une faible lueur qui éclairait la paroi humide. Une voix s'éleva :

"Imbécile ! Tu veux nous faire repérer ? La prochaine fois je te..."

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase :

"Bonsoir !, lançais-je. Désolée d'interrompre votre discours mais je dois sauver ces pèlerins. Je n'ai pas pu résister plus longtemps à passer à l'attaque, vu votre monologue particulièrement ennuyeux."

"Espèce de petite vermine ! Attrapez la vous autres !"

Je n'avais pas pris le temps d'examiner le nombre d'ennemis que j'allais devoir affronter. Deux hommes approchèrent. Je leur enlevais la vie en quelques secondes. Je continuais de semer la mort dans leur rang, quand tout à coup je sentis la tête me tourner. Je m'affalais de tout mon long sur le sol dur et froid.

Un violent coup sur mon front me réveilla. Je voyais flou. J'avais mal partout.

"Suis où, demandais-je d'une toute petite voix."
"Au paradis princesse !, répondit moqueusement une silhouette floue elle aussi."
"Je suis donc morte..."
"Pas le moins du monde ! Aller bouge toi un peu le chef veux te parler ! A ta place je me tiendrais tranquille !"

Tout me revint à l'esprit. L'affrontement dans la grotte et toute le reste. Je me levais péniblement. je remarquais que mes mains étaient attachées dans mon dos. Un peu trop serré à mon goût. Je manquais de glisser à plusieurs reprises. Mais à chaque fois la silhouette me rattrapait à temps. Ma vue s'améliorait et je distinguais alors que la personne qui se tenait à côté de moi était un jeune homme musclé et avec un tatouage sur l'épaule gauche. Il portait les cheveux longs. Ses yeux étaient si perçant que lorsqu'il me regardait, j'avais l'impression que son regard me transperçait de toute part et qu'il pouvait lire en moi comme dans un livre (grand ouvert dans mon cas). Le trajet me paru interminable. les couloirs succédaient aux couloirs. Mais c'est un vrai terrier cette colline ! Une grande ouverture apparu et le jeune homme pris la parole :

"Nous sommes arrivé. Prépare tes arguments. "

Il me conduis vers un homme imposant assis de toute sa largeur sur un rocher.

Je m'avançais. Ou plutôt il me poussa. J'arrivai devant leur chef. Il n'était pas très grand mais il dégageait quelque chose d'imposant. Il me regarda avec ses petits yeux enfoncés et aussi bleus que le ciel.

"Que viens-tu faire ici ?, demanda-t'il simplement."

"... Hum... Eh bien... Je ne faisais que passer..."

"Tu ne veux rien dire hein ? Très bien ! Je te ferai torturer et je suis sûre que tu parleras !"

Je tressaillis. Pas de torture ! J'en avais déjà assez enduré dans ma vie ! Je commençais à me dire que je devrai peut être tout lui dévoiler mais une petite voix dans ma tête m'en dissuada. Et si après qu'il en aurai assez entendu il te tuai ? Mais j'ai mes vecteurs ! ... ... Je mis toute ma force pour essayer de m'en servir mais aucun résultat !

"Comment..., soufflais-je."

"Comment je vais te torturer ? Je n'en sais rien mais je veux bien te laisser une chance : Tu as des capacités de combat remarquables. Rejoins notre groupe."

Une idée me vint à l'esprit. Sans hésiter d'avantage, j'acceptais :

" J'en serai honorée."

"Très bien suis moi !"

Il se leva tant bien que mal en me fit signe de le suivre.

Il me conduisit dans la grotte. Moi qui ne voulais plus y retourner... Mais cela m'évitai d'être tuée, surtout que j'étais vulnérable sans mes vecteurs ! Je le suivis de mauvaise grâce dans une pièce circulaire et aux parois suintantes d'humidité. Il me désigna un coffre et le pris avec lui pour aller s'assoir sur un petit tabouret qui grinça sous son poids.

"Approche, me lança-t'il."

J'approchais donc. Il commença a ouvrir le coffre mais les serrures tenaient bon. Il sortit une dague et fis sauter les serrures. Il l'ouvra et en sortit une carte. Surement la carte légendaire !

"Regarde. Cette carte est un trésor que l'on pourra vendre pour un prix merveilleux ! Nous l'avons volé au groupe de pèlerins qui sont dehors à l'entrée de la grotte. Comme tu as l'air forte je veux que tu accompagne deux de mes compagnons qui vont mettre le coffre en sureté. Tiens ! Prend le et donne le leur."

Il replaça la carte et me tendis le coffre. Je m'en emparais sans plus de manières et m'envolais vers la sortie. Je distinguais les deux hommes que je devais accompagner. Je m'avançais vers eux :

"Le chef vous demande ! Il doit vous dire quelque chose très importante ! Allez y !"

Et pendant qu'ils courraient vers la grotte, je fonçais vers les pèlerins et en quelques secondes les délivrèrent.

"Partez ! Partez vite !"

"Merci ! Mais où est notre carte ?"

" Oui nous voulons notre carte !"

"C'est le chef de ces bandits qui la détiens ! Je vous rejoindrais pour vous la redonner ! Allez partez !"

"Merci, répondirent-ils ensemble."

Plus de temps à perdre ! Je m'enfonçais dans la forêt dans la direction opposée une fois que les pèlerins furent partis. Quelques mètres plus tard j'entendis des cris de fureur.
*Il ont du voir qu'il ne possède plus la carte ! Ils vont me poursuivre donc je dois faire vite !*
Je pris à droite, puis à gauche, je bifurquais, je faisais tout pour qu'ils perdent ma trace. Epuisée, je m'assis au pied d'un arbre pour souffler un peu. Là j'entendis des voix.
*Les bandits ! Parfais, maintenant que j'ai retrouvé l'usage de mes vecteurs...*
Sans plus attendre je me jetais dans le combat. Je le tuais tous sauf deux, qui réussirent à prendre la fuite avec leur chef.
Je sortais de la forêt la carte sous le bras.